Les massifs autour de Chamonix offrent de nombreuses destinations de randonnées pédestres. Parmi elles, une de mes destinations favorite, le Lac blanc. Il se situe à 2352m d’altitude. La vue sur l’autre versant de la vallée est splendide.
Attention : Le lac se trouve dans la réserve naturelle des aiguilles rouges. Il est donc strictement interdit d’y venir avec son animal de compagnie (quel qu’il soit) , même tenu en laisse, afin de ne pas troubler la tranquillité de la faune sauvage et il y en a ni risquer de transmettre des maladies.
La carte :
Si vous ne disposez pas d’une montre de randonnée, d’un smartphone avec cartographie de randonnée intégrée, il est préférable de se munir d’une bonne carte (et l’un n’empêche pas l’autre, j’ai toujours une carte). L’avantage d’une carte est d’avoir une bonne vision et globale et précise de son itinéraire. Autre avantage, sur une même carte, il y a de nombreuses destinations différentes dans un même périmètre.
L’IGN continue d’éditer de très bonnes carte, avec les chemins de randonnées clairement tracés et qui sont compatibles avec des relevés GPS. Pour un randonneur, il faut une carte la plus précise possible et donc avec une petite échelle : 1/25000 (1cm = 250m) c’est l’échelle la plus commune pour ce genre de cartes.
Pour la région de Chamonix, il vous faut la carte randonnée 3630 OT
Les voies d’accès :
Il existe de nombreuses routes pour y aller. Elles partent toutes de la vallée entre Chamonix et le col des Montets. Je ne les ai pas encore toutes essayées. En voici 3.
La plus rapide : le téléphérique de la Flégère.
Le chemin le plus rapide pour atteindre le lac consiste à emprunter le téléphérique de la Flégère. Il te déposera à l’altitude de 1877m. Tu gagnes ainsi entre 1h et 1h30 de montée dans la foret ou les alpages.
Pour les personnes n’ayant pas une bonne condition physique, une endurance moyenne, ou étant pressées (on doit faire toute la vallée en 2 jours après on a Mont Saint Michel), c’est le meilleur point de départ. Il faut bien évidement payer le trajet. Renseignement à l’office du tourisme de Chamonix.
Une fois en haut du téléphérique, il reste encore une petite marche à faire. Environ 1h30 mais cela dépend bien sur de ta vitesse. Une partie de l’ascension est très rocailleuse. Il n’y a pas d’escalade à faire mais quelques bons tas de cailloux à franchir, à l’aller comme au retour. Il faut être prudent, et ne pas préjuger de ses capacités.
Depuis La Joux :
La Joux est un petit lieu dit après Chamonix sur la route vers Argentière. Quelques maisons, une gare SNCF (il faut faire signe au conducteur) et 1 petit parking. D’ici, tu peux prendre plusieurs directions : vers Argentière en suivant un chemin avec peu de déclivité, idem de l’autre coté vers Chamonix et enfin, monter en direction de La Flégère.
Les 2/3 du trajet se font en sous-bois parfumés des essences des résineux. En sortie de la forêt, on arrive sur le domaine skiable de La Flégère et l’ascension se poursuit en suivant le tracé d’une piste de ski jusqu’à atteindre presque l’arrivée du téléphérique. Il faut bifurquer quelques centaines de mètres avant et rejoindre le chemin venant du téléphérique.
C’est par cette route que je suis passé cette année. L’ascension complète m’a pris 2h20min et la descente 2h00, oui, c’est pas terrible (en comparaison de la montée) j’ai un peu trainé, j’avais une petite fatigue.
Depuis le col des Montets :
Les précédentes fois, j’étais partis du parking du col des Montets, au delà d’Argentière en direction de Valorcine et de la suisse. Pourquoi aller si loin alors qu’on peut partir de Chamonix ? D’une part parce que Chamonix en pleine saison c’est noir de monde et qu’il y est difficile d’y stationner. Et surtout parce que la balade est plus belle, plus longue, mais un peu plus difficile aussi.
Le début est assez raide, dans les sous-bois, rien d’impossible, il faut grimper tranquillement, à la sortie des arbres, on arrive sur un chemin plus plat, qui longe la base des aiguilles Rouges. En face, enfin, à gauche quand on marche, en face des aiguilles Rouges, un superbe panorama sur les glaciers du Tour, d’Argentière, l’aiguille du Tour, l’aiguille verte … Et là on ressort sa carte pour identifier les sommets 🙂
Ce chemin passe par les lacs de Chesery en contrebas du sentier puis Le lac de Chesery (pourquoi faire compliqué). Donc le premier point d’eau plus grand qu’une flaque – il ne sont pas gigantesques non plus – que tu rencontreras, ce n’est pas le lac blanc, il reste encore un bout de trajet à faire. Ces petits lacs peuvent être l’occasion d’une petite pause, d’un bain de pied dans l’eau claire et fraiche et pour les plus téméraires, d’une baignade.
Les lacs contournés, l’ascension reprend avec un peu plus de difficulté, principalement dans les rochers et la difficulté augmente vers la fin car il y a des passages très raides à faire à l’aide d’échelles et de marches scellées dans les rochers. Si vous avez le vertige, la descente risque d’être compliquée. Enfin, au détour d’un gros rocher, tu tomberas sur le refuge et enfin sur le lac Blanc.
Je ne me souviens plus de mes temps par cette voie.
Le lac Blanc :
Nous voici arrivé et la récompense est grande. Elle peut être surprenante selon la saison. Il est composé de 2 bassins, le second étant un petit peu en retrait. Selon le point d’arrivée, on ne voit pas immédiatement la partie arrières.
On peut en faire le tour, plus ou moins facilement, il n’y a pas de chemin aménagé complet.
Tu peux aussi continuer ta randonnée au delà du lac vers le col du Belvédère.
Selon la saison, période, et la météo des mois passés, il peut y avoir beaucoup de neige à l’arrivée.
La faune, la flore :
Comme je l’ai indiqué plus haut, tu te trouves dans la réserve naturelle des Aiguilles Rouges. Cela signifie que tout ce qui s’y trouve excepté toi, est protégé et DOIT être protégé. Il est donc très important de faire attention à toute la flore, éviter de sortir des sentiers pour aller gambader dans les végétaux. Et si une nécessité naturelle l’impose, veilles à ne pas piétiner sauvagement et bêtement les plantes.
Au cours de ta randonnée, tu rencontreras probablement des animaux, si si, il y en a. Ce sont des animaux sauvages avec leur mode de vie, et tu es sur LEUR territoire donc de leur point de vue, un envahisseur qui vient troubler leur tranquillité. Donc, tu respectes les bestioles ! Tu ne leur cours pas derrière, tu ne leur cries pas dessus ou après, tu ne les siffles pas. Et surtout, tu ne leur donnes pas à manger.
Si tu as la chance d’en voir, même si c’est de loin, tu leur fous la paix. Si tu as de la patience, tu te poses sur un rocher et tu attends qu’éventuellement, elle reste dans le périmètre et qu’elle se rapproche de toi. Honnêtement, vu la quantité de boudins sur les sentiers, il y a peu de chance que la bébête revienne.
Tu croisera certainement :
- des bouquetins, ils sont nombreux et pas trop farouches,
- des oiseaux, choucas, aigles, des plus petits dont je ne connais pas le nom …, il y en a beaucoup
- des marmottes, plus difficiles à apercevoir et dépendant beaucoup du monde. Il y en a qui vivent autour du lac Blanc, pas avant. Elles sont très farouches et détestent les vibrations. Donc si tu marches comme un éléphant, tu ne verras rien ou alors un cul qui se carapate dans les rochers. Il faut beaucoup de patience et de chance pour les voir.
- il y a aussi un grand nombre d’insectes, papillons, scarabées (avec des couleurs dingues), …
- Il y a peut être d’autres bébêtes mais je ne les ai pas vu.
La montagne est un magnifique terrain de jeu et d’émerveillement, il faut la respecter afin d’en profiter longtemps.